Elle s’appelait Rose

Marie, maman de Rose nous parle de ce jour où sa vie a basculé. Marie a su transformer ce drame en une force pour le bien de la prévention du syndrome du bébé secoué
Elle s’appelait Rose
Le 6 juin 2018, à 15h17, notre vie a basculé. Son papa m’a appelée en urgence : il fallait que je me rende immédiatement à l’hôpital Necker. Nous avons tout quitté pour la rejoindre.
Quelques heures après notre arrivée, les médecins nous ont annoncé que l’état de notre fille était extrêmement préoccupant. Ils suspectaient une maltraitance… Ils nous ont parlé du syndrome du bébé secoué. Pour nous, c’était inconcevable : Rose allait bien ce matin-là, nous avions vu des vidéos d’elle souriante et pleine de vie durant la matinée. Et pourtant…
Rose avait été secouée par sa nourrice. Après 56 heures en réanimation, son petit cœur s’est arrêté, nous laissant face à un vide abyssal. Son absence a tout bouleversé.
Nous avons dû lui dire adieu et l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure. Mais au milieu de cette douleur insoutenable, une seule certitude s’est imposée à nous : nous devions agir en son nom.
Transformer la douleur en combat
Avec son papa, nous avons cherché comment lui rendre hommage. Nous avons décidé de vivre intensément, sans haine, mais en portant son message. Petit à petit, l’idée de faire de la prévention a germé en moi.
En tant qu’infirmière, j’avais déjà des connaissances médicales, mais je voulais aller plus loin. J’ai donc suivi un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) sur les traumatismes crâniens de l’enfant et le syndrome du bébé secoué, pour mieux comprendre, mieux expliquer et mieux prévenir.
J’ai ensuite créé un organisme dédié à la prévention de cette maltraitance et je me suis engagée auprès de l’association France Bébé Secoué. Mon objectif est clair : informer, former et sensibiliser les professionnels de santé, les parents et tous ceux qui s’occupent des tout-petits.
Chaque jour, je lutte pour que ce drame ne se reproduise plus. Je mène des actions de sensibilisation, des conférences, des formations, et je travaille avec les décideurs publics pour que la prévention devienne une priorité.
Pourquoi la prévention est essentielle ?
Le syndrome du bébé secoué est une forme de maltraitance encore trop méconnue, bien qu'il constitue la première cause de décès par traumatisme chez les nourrissons. Pourtant, il est largement évitable. Face aux pleurs, parfois intenses, d’un bébé, l’adulte doit apprendre à maîtriser sa colère et ses émotions. Secouer un nourrisson peut entraîner sa mort ou provoquer des séquelles irréversibles.
C’est pourquoi il est crucial d’apprendre à réagir face aux pleurs d’un nourrisson et de connaître les dangers du secouement. Il existe des solutions simples pour gérer la fatigue et le stress, et il est essentiel de parler, demander de l’aide et sensibiliser son entourage.
Agissons ensemble
À travers cet engagement, la mémoire de Rose perdure. Malgré l’immense douleur de son absence, j’ai choisi de transformer cette perte en un combat, qui me donne la force d’avancer et de donner un sens à son départ.
Mais ce combat ne peut être mené seul. Chacun de nous a un rôle à jouer pour protéger les tout-petits.
👉 Parlez du syndrome du bébé secoué autour de vous.
👉 Sensibilisez votre entourage : parents, proches, professionnels.
👉 Ne laissez pas la fatigue ou le stress vous submerger : demandez de l’aide.
👉 Ensemble, nous pouvons éviter d’autres drames.
Pour toi, Rose.
À jamais dans nos cœurs.
Marie F.
Retrouver Marie pour parler prévention du bébé secoué sur Instagram et LinkedIn
Bravo pour votre combat. Votre histoire nous touche et fait écho en nous car notre petit fils Mathis a été lui aussi secoué en janvier 2023, est décédé.
la douleur est incommensurable pour ses parents et nous mêmes.
Nous attendons la justice qui n avance pas mais votre combat nous montre qu’on peut arriver à surmonter l innommable.
Merci
Nos douces pensées pour votre petit fils Mathis. Courage à vous.
Courage à vous et toutes mes pensées pour votre petit Mathis
Je vous apporte tt mon soutien🙏
Mon petit-fils a subi 3 traumatismes du syndrome du bébé secoué et nous avons vécu les 48h en réanimation comme un tsunami incontrôlable de douleurs pour soutenir mon fils et mon petits-fils notre ange notre miracle a survécu à ses blessures lourdes et grâce à l amour de son papa qui na rien lâché depuis 5 ans il combat pour survivre avec son handicap qui leur a transformé leur vie
Comme vous je n’ai pas la haine je porte l espoir et surtout j’aimerai pouvoir faire de la prévention dans les écoles les collèges les lieux publics car personne n en parle et ce sujet est si tabou nous avons été très seul à combattre
Merci pour votre témoignage et votre association
Je pense fort à vous et à Rose 💖
Maminini 💙
Bonjour,
Nous pensons très fort à votre fils. Cette maltraitance créé des lésions tellement lourdes. Merci pour vos mots que nous transmettrons à Marie. L’association reste à votre disposition si vous souhaitez vous investir dans la prévention. Si besoin, nous avons mis en place un groupe de parole sur FB : « soutien aux familles de victimes du syndrome du bébé secoué » https://www.facebook.com/groups/413343331626326/
bien amicalement