Rencontre avec Hélène, la graphiste de l'association France Bébé Secoué.
Le syndrome du bébé secoué, une nouveauté pour vous ?
Avant de commencer ce projet, j'avais entendu parler du syndrome du bébé secoué, principalement dans des magazines chez le médecin et à la télévision, mais sans vraiment en connaître les détails. Ayant seulement 26 ans et étant entourée de bébés depuis peu, ce n'était pas un sujet auquel j'avais été confrontée.
Lorsque j'ai été approchée pour ce projet, j'ai eu très peur de mal m'exprimer en raison de mes connaissances limitées sur le sujet. Pour me préparer, j'ai fait des recherches, notamment grâce aux informations partagées par Bertrand Gimonet.
Quelles difficultés avez vous rencontrés ?
Deux principales difficultés se sont présentées.
La première était de regarder des images de bébés secoués. En effet, il est difficile de faire face à cette réalité, même si les images étaient fictives, pour comprendre le mouvement. La seconde était de représenter ce mouvement tout en conservant l'impact visuel sans être trop explicite. Trouver cet équilibre entre impact et respect a été un véritable défi.
Pourquoi avoir accepté ce projet ?
J'ai choisi de m'impliquer dans ce projet car l'histoire de Bertrand m'a touchée. Collaborer avec une association était une première pour moi, et le sujet me touchait particulièrement avec la naissance de mon neveu. En approfondissant mes recherches, j'ai été profondément émue par ce syndrome. Il est devenu essentiel pour moi d'apporter une contribution graphique et visuelle pour mettre en avant l'association et améliorer sa communication.
Comment parler de maltraitance dans une identité visuelle ?
J'en ai parlé à ma famille proche, à mes amis et j'ai même tenté quelques communications sur LinkedIn et Instagram. Pour mes premières propositions, j'ai d'abord regardé ce qui existait déjà. Ensuite, j'ai développé trois pistes : une montrant le mouvement de secouement, une autre plus abstraite avec le mouvement dans les lettres et les couleurs, et une troisième plus poétique avec des traits doux pour rappeler l'enfance.
J'ai demandé l'avis de deux amies proches, qui préféraient le logo plus poétique car il était plus doux et montrait moins de violence - moins proche de la réalité en fin de compte. Mon frère, devenu papa depuis peu, m'a surtout donné des retours sur la forme du bébé dans le mouvement, et mon conjoint penchait pour la première proposition, celle finalement choisie par l'association.
Des regrets ? Une fierté ?
Je n'ai aucun regret. Ce projet m'a beaucoup appris et je suis fière que Bertrand et ses collaborateurs m'aient fait confiance pour créer leur logo et leurs éléments graphiques. Je suis fière de pouvoir être associée à l'association France Bébé Secoué et à tous ceux qui œuvrent pour prévenir le syndrome du bébé secoué. »
N'hésitez pas à contacter Hélène : helene.guillemot98@gmail.com et découvrir son travail sur son compte Instragram